La Bretagne se divise…
Autant dire que la mort de Louis XIV est accueillie avec soulagement. La Bretagne est endettée comme jamais (30 millions de livres en 1717). Des complots sont organisés (Pontcallec). Sous Louis XV et Louis XVI, l’action combinée du Parlement et des Etats permet d’offrir à la Bretagne une plus grande marge d’autonomie. Les Etats créent une Commission intermédiaire qui récupère la gestion administrative de la province, cas unique dans le Royaume. Entre 1760 et 1774, le Parlement de Bretagne s’illustre dans ce qu’on va bientôt appeler « l’Affaire de Bretagne », avec à sa tête son Procureur Général, La Chalotais. Il refuse une nouvelle levée d’impôts. La Chalotais est emprisonné puis libéré et réintégré, par crainte d’une contagion dans tout le royaume. Les dernières années de l’Ancien Régime sont marquées en Bretagne par une division entre le Tiers état et la noblesse sur la répartition des impôts. Le Parlement lui connaît un dernier coup d’éclat en 1788. La crise augmente dans tout le royaume, et Louis XVI décide de réunir des Etats généraux. Les Bretons se divisent pour y envoyer leurs représentants : la noblesse tient aux libertés de la province mais refuse toute atteinte à ses privilèges. Elle boycotte donc les états généraux ce qui laisse à la bourgeoisie du Tiers l’essentiel de la représentation bretonne. Dans la confusion révolutionnaire, les privilèges sont abolis (nuit du 4 août) au même titre que les libertés bretonnes. La Bretagne disparaît officiellement, et avec elle ses institutions. Cinq départements la remplacent désormais, et ne mentionnent plus le nom de Bretagne ! |
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